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L’alimentation émotionnelle

4 octobre 2022

On appelle alimentation émotionnelle le fait de consommer des aliments en réponse à un ressenti émotionnel et non à une sensation de faim.

Pour éviter ses émotions

J’ai déjà parlé des différentes faims dans mon article sur les 7 faims. Ici, la faim émotionnelle va utiliser la nourriture pour calmer, rassurer, combler. Tout cela pour éviter de ressentir une émotion négative ou désagréable.
C’est une façon d’éviter un ressenti désagréable insécurisant incontrôlable en prenant des aliments (souvent très bons) qui vont créer un ressenti agréable contrôlé.
Manger afin d’éviter une émotion désagréable n’est pas un problème en soi, cela devient un problème lorsque vous le faites sans le vouloir, sans avoir la possibilité de faire autrement, ou même sans vous en rendre compte.
Cette stratégie de gestion des émotions peut prendre différentes formes, plus ou moins grave, plus ou moins difficile à réguler. La prise alimentaire peut être faite en conscience et être pleinement comprise ou bien se faire dans un moment de dissociation et générer des compulsions (Troubles du comportement alimentaire).

Un apprentissage

Différentes recherches montrent que les comportements alimentaires et notamment l’alimentation émotionnelle ne sont pas innés, elle s’apprend, souvent dans l’enfance ou l’adolescence. Tout comme les émotions et leur gestion.
C’est à ce moment-là, le plus souvent, que sera associé une émotion désagréable à la prise alimentaire.
Par exemple, face à une frustration ou une déception, l’enfant se verra proposé un aliment réconfort et fera un lien entre une difficulté de la vie avec des aliments rassurants.
Autre exemple, l’enfant sera mis très tôt au régime, et associera les bons aliments à des interdits, qu’il mangera avec culpabilité et même parfois en cachette de peur de se faire gronder.

On voit bien là que selon les apprentissages en lien avec la nourriture, les liens émotionnels avec celle-ci peuvent être très puissants et très dépendants de l’humeur et impacter sur l’estime de soi. Les liens entre l’alimentation et les émotions peuvent même parfois être devenu inconscient.

pomme coeur

Des cercles vicieux

En plus de l’alimentation émotionnelle se rajoute souvent de la culpabilité à la suite de ces prises alimentaire. Manger par plaisir est alors source de stress supplémentaire. Une prise alimentaire excessive peut aussi amener à un poids rerégulé et à un mal-être corporel associé. Cela peut engendrer un cercle vicieux car cette même culpabilité et les émotions en lien avec le poids, pour être évité, peut être gérer par l’alimentation.

Un second cercle vicieux peut être l’attente anticipatoire de la prise alimentaire émotionnelle. A force de manger pour éviter l’inconfort de ses émotions, on finit par s’y attendre, et se dire que c’est une habitude, quelque chose d’immuable, d’inchangeable et on mange sans même s’en rendre compte.

Un troisième cercle vicieux peut être la restriction calorique, en lien avec la recherche de maigrir. Ce qui à terme, augmente les chance de manger compulsivement (hyperphagie parfois boulimique) afin de retrouver un équilibre métabolique. j’ai aussi écrit un article sur les possible carences d’un régime déséquilibré (en protéines et autre micro-nutriments) pouvant mener à une alimentation tournée vers les produits sucrés (comprendre ses envies de sucres).

A ces cercles vicieux peuvent aussi se rajouter d’éventuels autres troubles psychiques comme un traumatisme, de l’anxiété, une dépression, une addiction qui parfois entretiennent l’alimentation émotionnelle.
Tout cela peut mener à une perte du plaisir de manger, une obsession alimentaire, des émotions très fortes comme un dégoût de soi, ce qui impacte la santé mentale.

Elargir ses stratégies de gestion des émotions

L’idée générale face à une alimentation émotionnelle sera d’élargir sa palette comportementale face à une même situation émotionnelle. Cela afin de pouvoir retrouver la sérénité sans avoir à croquer systématiquement dans du chocolat. Retrouver l’envie de manger quand il y a de l’appétit et pas forcément dans d’autres moments.
Apprendre à gérer un ressenti émotionnel différemment nécessite de bien le comprendre pour cela, je vous invite à lire l’article les émotions, les reconnaitre et les accepter et celui sur la pleine conscience. J’ai également rédigé un article sur la thérapie comportementale et cognitive de la boulimie. Certaines action thérapeutique peuvent être les mêmes dans l’alimentation émotionnelle.

Retrouver une relation sereine à la nourriture, cela peut se faire seul-e, grâce à des livres de self-help, ou bien accompagné d’un thérapeute formé sur ces questions et à la psychothérapie.

Si vous souhaitez être accompagné vers la sérénité alimentaire, je suis psychologue et diététicienne et je propose des suivis en ligne.
Je suis à votre écoute et dans l’échange afin de vous permettre de faire évoluer votre alimentation vers ce qu’il y a de mieux pour vous.
Toutes les informations pour prendre rendez-vous avec moi sont disponibles sur le site.